Ah, la religion ! Mystère insondable ou force universelle ?
En cette période de Fêtes, écoutons ce qu’en dit le registre pop-rock, tantôt fasciné, tantôt interrogatif. Cabrel ouvre le bal, questionnant l'existence divine et la religion, adossé à un symbole de spiritualité naturelle...En écho à ces interrogations, d'autres artistes s’allègent de leurs angoisses grâce à la foi. Dans un appel incantatoire, Moby invoque la rédemption avec ses accents gospel, tandis que Michel Jonasz livre une révélation sincère et poignante dans une performance scénique d'une intensité rare. Certains admirent la force mentale que procure la dévotion, comme The Stranglers, moins ironiques qu’à l’accoutumée, ou Dusty Springfield que la douceur rassurante d’un fils de prédicateur aura initié au plaisir des sens. Et puis il y a l'OVNI Gala, qui parvient à faire danser la planète et les stades sur un hymne à la sobriété bouddhiste !
Mais bien sûr tout n'est pas louange : certains moquent le conformisme aveugle et abêtissant des rites religieux. Devo ridiculise les gestes automatiques, tandis qu’Eddy Mitchell nous amuse de l’absurdité du rigorisme intime. Toujours dans la légèreté, La Secte Phonétik imagine une communauté parodiquement inclusive, tournant en dérision les dérives sectaires.
Et même ceux qui dénoncent la religion optent ici pour une critique plus douce qu’à l’accoutumée. Les punks de The Damned troquent leur rage habituelle pour une ironie tendre, moins une attaque qu’une invitation à réfléchir.