Ah, les soldats… Après avoir exploré le mois précédent la guerre dans le registre pop-rock, je me penche ici sur des évocations plus incarnées : celles de ceux qui la font, ou plutôt la subissent. Jeunes ou anciens, fiers ou terrifiés, héros brisés ou esprits en colère.
Certaines chansons chantent leur destin avec tendresse, comme Army Dreamers de Kate Bush. D’autres s’en moquent, comme Tank des Stranglers, qui tourne en dérision leur sentiment de toute-puissance. James Blunt, vétéran du Kosovo, en décrit juste l’angoisse nue, tandis que Camouflage de Stan Ridgway nous plonge dans une embuscade hallucinée, où la frontière entre vie et mort se brouille. Chez The Raconteurs et Radiohead (Broken Boy Soldier, Man of War), le soldat devient le symbole d’une virilité détraquée, poussée au bord de la rupture.
Mais tous ne meurent pas. Beaucoup reviennent. Meurtris. C’est à eux que pensent Tom Waits (Soldier’s Things) ou Philippe Léotard, reprenant la litanie bouleversante d’un Ancien Combattant africain, aussi absurde que touchante. Et Bruce Springsteen, lui, dénonce la reconnaissance dérisoire offerte aux vétérans dans un cri devenu hymne : Born in the U.S.A.
Alors oui, on comprend mieux le refus viscéral de Boris Vian, que Renaud actualise dans son propre Déserteur, révolté, direct, moderne : « J’veux pas la faire, votre guerre. »
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