Ah le commerce ! A la fois si loin des idéaux des artistes et tellement leur pratique quotidienne... Alors ils s'en moquent bien volontiers, tel N. Ferrer et ses diaboliques énumérations, ou Kraftwerk et leurs mannequins s'échappant de leurs vitrines.
Mais les artistes se voient moins commerçants que clients, non sans autodérision, comme H. Cormwell et son windowshopping sous la pluie, ou A. H fasciné par la caissière de son super.
Beaucoup font des magasins le décor de leur dénonciation d'une existence superficielle et vaine, tels les Clash, ou, de façon plus énigmatique D. Bowie ou D. Bryk. Toutes ces scènes de magasins appartiennent déjà à l'Histoire, car on achète désormais en soupirant devant son ordinateur, comme le rappellent J. et W. Kei.
Alors la facilité dépersonnalisée du commerce en ligne rend encore plus flagrante la surconsommation, si joliment dénoncée par A. Souchon, alors que l'essentiel peut s'acquérir sans commerce, comme le rappellent Les Passagers.
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